2021 en Histoire et Patrimoine

Cette année on évite les longues rétrospectives, mais j’avais quand même envie de vous donner un petit bout de mon regard sur elle, alors c’est parti pour mon petit témoignage express avec une petite série d’articles format Raw sur 2021 !

Au commencement était un édito, mais il fini par donner une petite rétrospective. Alors voilà comment maintenant, je propose quelques petites rétrospectives avec mon regard, mon avis (que je laisse concis mais que nous prendrons probablement la liberté d’approfondir sous d’autres formats si tout se passe bien). Et pour faire court, je vous les partage par domaine (enfin plus ou moins). Je vous laisse découvrir… On commence par parler Histoire et Patrimoine.

Muséographie, repenser l’écriture de l’histoire

Parlons un peu de muséographie (une discipline à l’angle-droit des SIC et de l’Histoire ;-), un truc d’Alychouette quoi) ! Je vous propose de parler de celle du Musée de la Pagerie qui a été revue ! Cela naît d’une étude commandée sur « l’habitat servile des esclaves » afin d’accompagner les travaux de fouilles archéologiques qui devaient s’y dérouler, mais aussi des dons des héritiers du docteur Robert Rose-Rosette.

Pour que vous compreniez pourquoi on le aborde ce sujet ici, je vous cite l’historienne moderniste Dominique Rogers (oui oui, elle-même, la seule et l’unique), qui, en tant que conseillère scientifique du projet, a pour rôle de vérifier la véracité des propos :

« Je suis très sensible au fait qu’on est en Martinique et sur n’importe qu’elle habitation […], on ne nous parle que des propriétaires, on nous parle de la production de sucre, de café, de bananes… de tout ce qu’on veut, mais on ne nous parle jamais des hommes et des femmes qui ont produit cette richesse ».

par Oliwon Lakarayib

Alors je prends le temps de mettre un marque page sur cette initiative… publique, notons-le ! Je vous invite à découvrir l’article de l’historienne Jessica Pierre-Louis de Tan Listwa qui a mené cette étude sur son blog Le passe-temps.

Théâtre et sciences sociales

J’ai suivi la conférence de restitution de la résidence d’écriture et de recherche « Habiter la clameur » d’Ali Babar Kenjah, auteur et socio-anthropologue martiniquais, mais je n’ai pas pu voir la lecture de la pièce crée.

En fait il s’agit d’une résidence d’écriture sur La Révolte de la Grand’Anse de 1833. L’occasion pour moi de découvrir un nouvel angle d’approche sur cet évènement historique et bien qu’assez déstabilisant, c’est très intéressant ! J’espère approfondir cette lecture et voir la pièce « un drame historique, Samuel ou la nuit des gens libres » bientôt.

L’auteur-chercheur explique : « Cette résidence explore les rapports entre la création et la recherche. […] sert de support à un projet d’éducation populaire visant à provoquer de nouvelles modalités d’appropriation de l’histoire. »

Comme pour le sujet précédent, il s’agit d’une autre façon de mettre en lumière des acteurs de l’histoire qu’on n’a pas l’habitude d’entendre.

« Habiter la clameur aborde la problématique d’une restitution dialogique des personnages historiques occultés de manière systémique par les archives coloniales. Ces acteurs vaincus, expurgés du triomphe conquérant et de son script, habitent dans un vide plein de réalités qui fait la matière première de notre littérature. Leur silence bruisse et gesticule, tohu bohu, affaissement de la gravité, cris, chuchotis. Clameur. Les mots sont mangés du désir anthropophage d’un code. Le bruit cosmique des fureurs passées vibre toujours dans l’air intérieur de l’île… »

Retrouvez la conférence en ligne

Les 60 ans de Mars 1961

Alors qu’en 2021 on a commémoré les 60 ans de la tuerie du 24 Mars 1961, Oliwon Listwa projet de Valerie-Ann Edmond Mariette a alors inauguré un nouveau circuit : Sonjé Maws 61, que j’ai hâte de découvrir ! Notons d’ailleurs une très belle commémoration de la ville du Lamentin avec un mapping réalisé par le graphiste Andy Mars.

Oliwon Lakarayib continue

L’association Oliwon Lakarayib a continué ses actions cette année. Relevons deux éléments particulièrement intéressants de leur activité. Tout d’abord, Linivèsité Oliwon Lakarayib. Pour ce premier élément, il s’agissait d’un weekend de cours réalisés sur différentes sujets par les professeurs d’Oliwon Lakarayib sur l’histoire Caribéenne mais pas que 😉 on a même fait un petit tour du côté de l’Ethiopie (dans les 2 sens du termes : le continent Africain et le pays Ethiopie).

Et puis, leur réalisation « Fanon intemporel, décolonial et universel » un documentaire réalisé avec différents intervenants de différentes disciplines sur Fanon. Il existe pas mal de créations sur lui, celle-ci n’avait pas pour objectif de dresser un énième portrait mais bien de questionner sa pensée, son influence, son héritage à travers le témoignage de différentes personnalités issues de domaines différents.

Je salue ce travail à l’initiative de l’association qui est d’une belle qualité !

Voilà, c’est ça, entre autre que je voulais vous dire à ce sujet 🙂 !

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