2021 en Politique culturelle

Au quotidien, Alychouette essaye de comprendre comment se structure et s’organise la culture, particulièrement au niveau local. Au delà de l’organisation de chaque artiste et de son/ses équipes, il est intéressant de suivre aussi la politique publique derrière ! On reparle de quelques éléments qui ont marqués l’actu à ce niveau en 2021.

Pour commencer

Comme éléments marquants, notons que depuis la crise sanitaire, s’est montée l’association CAMP (Carbet des Artistes Martiniquais Professionnel) structure qui a démarché les institutions pour accompagner les artistes en difficultés par rapport à la situation.

Ou encore la Villa Albertine, ou de nombreux artistes/chercheurs français dont certains que nous connaissons ici, ont pu profiter de cette « Nouvelle institution de la France aux États-Unis au service des arts et des idées » pour réaliser leurs résidences de recherche, création…

Autre élément qui m’a aussi interpelée : le programme MAAC (Matrimoine Afro-Américano-Caribéen) qui à pour objectif la constitution et à l’analyse de ce matrimoine culturel et des modalités de sa transmission dans la création contemporaine. Composé d’une équipe pluridisciplinaire et internationale associant d’universitaires et d’artistes, elle constitue ainsi une plateforme numérique scientifique et pédagogique !

À propos du cinéma

Depuis quelques années la « taxe CNC » (taxe sur les entre en salle de spectacle) est arrivée en Martinique, le BAT est également présent. Ces deux éléments ont pour objectif d’accompagner le cinema local.

Mais tous ne semblent pas encore unanimes sur la capacité des ces éléments à contribuer au paysage cinématographique de l’île, pour des équipes d’ici.

On notera la petite remise en question de la subvention de la CTM destinée à la série Tropiques Criminel qui d’un côté, permet aux équipes de vivre, mais dont l’image renvoyée de chez nous par cette série et l’importance des rôle obtenus par les locaux, ne fait pas l’unanimité.

Quid des créations locales alors ? Nous citions un long métrage de fiction ci-dessus réalisé par un martiniquais en Martinique et financé par la CTM : Zépon, c’est le seul à ma connaissance jusqu’ici.

D’ailleurs, Alain Bidard dans une interview accordée à France-Antilles déclare « Si j’attendais des financements, je ne ferais rien ». Comme Patrick Beaucelin, en 2020 déplorait déjà un manque de soutient.

On essaiera bien sûr de creuser un peu plus le sujet (stay tuned), mais en attendant, nous devrions voir des courts accompagnés sortir prochainement.

Musée d’Art Contemporain

Pour ce qui est des arts visuels, un le musée d’art contemporain de la Martinique, une idée très intéressante, dans un en-ville qui a vu pas mal d’espace destiné à l’art se développer durant ces dernières années… Le Patio, la Station culturelle, SeizeMètresCarrés, l’Atelier 49 ou encore l’espace espace d’art contemporain 14N 61W entre autre.

Conservatoire

Les arts de la scène ne sont pas non plus en manque. Il y a quelques années Tricia Evy nous gratifiait d’une visite intéressante via les réseaux du conservatoire de Guyane et je souhaitai le même en rappelant l’état de l’avancé de celui de Martinique. Ce dernier évolue de mandature en mandature. À l’époque de cette vidéo, nous étions à la décisions de ne pas faire un seul conservatoire mais d’accréditer plusieurs écoles de musiques en Martinique.

Mais l’histoire de ce conservatoire remonte encore plus loin, puisqu’une première pierre fut posée il y a une dizaine d’année. De plus, vous vous souvenez sûrement de la pétition de Vaïty et Artana l’occasion pour ces artistes, particulièrement impliquées dans le bèlè, de rappeler qu’elles avaient les compétences et les diplômes nécessaires pour cette institution…

Alors quid de cette annonce de conservatoire ?

Aujourd’hui le lycée Schoelcher, lycée en reconstruction qui cristallisait l’attention par rapport à quelques histoires de démographie… Il a été décidé que ce future conservatoire allait désormais s’y situer, tout du moins en partie puisqu’il s’agit toujours d’un conservatoire délocalisé.

« Le Conservatoire est en pleine élaboration au sein du Lycée Schœlcher mais nous avons l’ambition de décentraliser ses activités pour l’ouvrir aux 4 coins de l’Île »

Groupe de travail

Il a même été annoncé le groupe de travail qui participera à sa conception, avec à sa tête, le grand Ronald Tulle qui a lui-même suivi ce type cursus. On y retrouve aussi celui qui fut/est son élève et d’un grand talent Marc Cabrera qui a lui aussi suivi un cursus en conservatoire. Une légende dans son art : Jocelyne Beroard. Christiant Boutant qui est à l’initiative d’un festival qui n’est plus à présenter : Le Biguine Jazz et qui vient de quitter son poste de conseiller régional de la SACEM. Thomas Raso : violoniste latin et classique. Ainsi que Karine Varasse qui, je suppose, interviendra surement sur la dimension pédagogique. Enfin, Valérie Lacognata (directrice du conservatoire de Rouen).

Orientation

Peut-être un conservatoire musical orienté classique et musiques actuelles/jazz, peut-être « musiques traditionnelles » également ? Mais pour la dimension quid des disciplines Danse et Théâtre, puisqu’il semble s’agir aussi de cela ? En tout cas, on reste confiant sur ce processus d’installation, puisque c’est cela qu’il s’agit pour le moment. Heureux de savoir que les jeunes pourront avoir le choix de faire leurs études musicales ici s’ils le souhaitent avec des formations de qualités (comme on en a déjà en fait), reconnues et certifiantes.

« Cette initiative sera l’opportunité de poursuivre la consolidation d’une filière d’excellence culturelle, avec un ancrage marqué et affirmé dans notre bassin caribéen. »

Centre des arts

Cette question fait d’ailleurs écho à l’occupation du Centre des arts en Guadeloupe, question bien traitée par Kòn Lanbi | Mizik Jòdi. De l’ANG est né le Kolèktif Awtis Résistants qui occupe aujourd’hui ce lieu souhaitant une nouvelle façon de « penser la culture en Guadeloupe: Concertation, Collaboration et Compétence ».

Bref, on attend plus d’infos et l’évolution de ce projet !

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