Excursion Martinique… direction la départementalisation !

Bonjour 🙂 !

Assimilation : Action de rendre semblable, de considérer comme semblable. En physiologie, processus par lequel les êtres vivants élaborent leur propre substance à partir d’éléments puisés dans le milieu environnant… —Le Petit Larousse illustré—

Dans le dernier article #Histoire je vous disais que « pour l’instant, j’ai pleins de petites pistes, il me faut les remettre dans l’ordre afin de vous partager tout ça ^^ « , ça avance, ça avance ! Et là, un petit article sur la Départementalisation… Je profite du fait qu’on soit en 2016, histoire de ne pas avoir à attendre 10ans pour le poster cet article lol. Car oui, la loi de départementalisation date de 1946.

Mais comme je vous l’ai déjà dit, j’avais décidé cette année de partir à la découverte du XXième siècle, une Histoire qu’on ne m’a pas racontée ni en cours ni à la maison, que je suis alors allé chercher à la bibliothèque toute seule (so l’article étant de moi, lisez-le sans vous attendre à une étude scientifique pleaz !). Heureusement les bases étaient posées par le programme d’histoire de terminale intitulé « Regards historiques sur le monde actuel », et l’approfondissement de la classe préparatoire, un monde tout connecté, alors les influences, les évènements sont présents avec une certaine cohérence. Quoi qu’il en soit, aborder l’Histoire du siècle dernier de la Martinique, m’a semblé être le fait de plonger dans une période assez lointaine, tant les conditions de vie et les évènements pour en changer différaient d’aujourd’hui, alors que ce n’était pourtant que le siècle dernier,il n’y a pas si longtemps…

J’ai voulu illustrer l’article, car un article d’Histoire plutôt long, sans image, je conçois le morne que c’est lool ! Mais à défaut de pouvoir le faire par des illustrations qui auraient directement un rapport à la départementalisation, parallèlement à l’imagination dont je déborde (lool), je le ferai avec une petite poignée de photographies, non dans les bibliothèques et les livres d’Histoire cette fois-ci, mais sur les routes et sentiers… de la Martinique. Ça vous fera des stations que j’espère agréables sur la route de la lecture.

La Pointe Faula — Le Vauclin — 2013

La Pointe Faula — Le Vauclin — 2013

Dans cet article, je vais d’abord aborder la départementalisation et ce qu’elle représente pour le peuple. Puis on abordera le désenchantement face au nouveau statut, avec la configuration de l’époque marquée par la misère latente et les luttes ouvrières et on traitera sans rentrer en profondeur (mais j’espère bientôt y creuser), la conjecture de la politique face à ceci. De plus je développerai la “ Départementalisation adaptée”, les décrets qui tendent à rapprocher le statut vers l’autonomie, le rattrapage social ainsi que les mutations socio-économiques qui chamboulent la société martiniquaise. Et enfin, ne pouvant en faire l’économie, mais sans pour autant épiloguer car je sais ne rien vous apprendre dessus, on abordera le sujet de la culture, de l’identité.
 
Nord Plage — 2015

Nord Plage — 2015

J’ai envie de commencer avec ce texte qui m’a profondément marqué :

« Jusque-là, les Martiniquais n’avaient pas lutté pour l’identité. Ce n’était pas notre préoccupation essentielle et ça se comprend très bien ! Il faut toujours tout situer dans un contexte historique : pour l’abolition de l’esclavage, les Martiniquais ont lutté pour la liberté. Ensuite il y a eu cette situation coloniale d’un type particulier et ils ont lutté pour l’amélioration de leur vie. Là ils se sont aperçus qu’il y avait de grandes différences entre les citoyens français de première classe, du continent et eux qui étaient de seconde classe. Ils ont donc lutté pour l’égalité. Quand ils sont allé en France pour demander à devenir départements français, c’était pour des choses très précises ; comme de meilleurs salaires, de meilleurs logements, plus d’instruction. Il leur semblait qu’en acquérant la départementalisation, ils faisaient main basse sur tout ce que les Français de France, avaient mis cinquante ou soixante ans à conquérir. C’était un pas en avant considérable, mais je me suis rendu compte très tôt que c’était insuffisant et dangereux. Car, à ce jeu-là, on risquait d’y perdre notre identité, notre âme ».

Aimé Césaire, « Le siècle de l’identité » dans La Guadeloupe du XXième siècle, hors-série du France Antilles de janvier 2000

 

J’ai envie d’en suivre la structure au sein de ce petit billet… Je le trouve complet et bien formulé, il exprime vraiment bien ce que j’ai à vous partager. Donc c’est parti !

La départementalisation en 1946 représente le point de départ officiel de cette Histoire du XXième siècle que j’ai à vous partager. On passe ainsi de façon transversale sur un peu tout cela que j’aurai, je l’espère, l’occasion de développer 😉 !

Donc tout d’abord « Jusque-là, les Martiniquais n’avaient pas lutté pour l’identité. Ce n’était pas notre préoccupation essentielle et ça se comprend très bien ! Il faut toujours tout situer dans un contexte historique : pour l’abolition de l’esclavage, les Martiniquais ont lutté pour la liberté. »…

Street art... L'escalier de la Maison Rouge by Abishag — Terres Sainvile — Fort-de-France

Street art… L’escalier de la Maison Rouge by Abishag — Terres Sainvile — Fort-de-France

Départementalisation : grand rêve égalitaire qui efface toute différence entre tous les hommes

…il y a eu cette situation coloniale d’un type particulier et ils ont lutté pour l’amélioration de leur vie. Là ils se sont aperçus qu’il y avait de grandes différences entre les citoyens français de première classe, du continent et eux qui étaient de seconde classe. Ils ont donc lutté pour l’égalité.

La loi de départementalisation marque l’aboutissement de deux siècle de revendication assimilationniste émanant de quatre vieilles colonies en effet, après 300 ans de présences française, on estime que seule la départementalisation permettrait à ces territoires de sortir du chaos social et de la misère. Le changement de statut se fait sans grands débats à l’Assemblée, sans consultations des populations, votée à l’unanimité, ceci soulève au sein des populations un élan d’enthousiasme fait de fierté et d’espoir. La loi d’assimilation fait l’unanimité de la classe politique, à droite comme à gauche.

Le dépôt de loi :

« Le 26 février 1946, un rapport au nom de la commission des territoires d’outre-mer sur les propositions de loi de 1° m. Leopold Bissol et plusieurs de ses collègues tendant au classement comme départements français de la Guadeloupe et de la Martinique ; de 2° de Gaston Monerville tendant au classement de la Guyane française comme département français ; 3° de M. Raymond Vergès et plusieurs de ses collègues tendant au classement comme département français de l’île de la Réunion.« 

Aimé Césaire est député de la Martinique et rapporteur de cette loi, il revendique une assimilation intégrale se traduisant par la fin de l’exception coloniale et le rattachement strict à la France.

 

La loi n°46-451 du 19 mars 1946 :

Art. 1 : Les colonies de la Guadeloupe, de la Martinique, de la Réunion et de la Guyane française sont érigées en départements français.

Art. 2 : Les lois et décrets actuellement en vigueur dans la France métropolitaine et qui ne sont pas encore appliqués à ces colonies feront, avant le 1er janvier 1947, l’objet de décrets d’application à ces nouveaux départements.

Art. 3 : Dès la promulgation de la présente loi, les lois nouvelles applicables à la métropoles le seront dans ces départements sur mention expresse insérée aux textes. La présente loi, délibérée et adoptée par l’Assemblée nationale constituante, sera exécutée comme loi d’Etat.

 

Quand ils sont allé en France pour demander à devenir départements français, c’était pour des choses très précises ; comme de meilleurs salaires, de meilleurs logements, plus d’instruction

L’assimilation est un grand rêve égalitaire qui efface toute différence entre les hommes, quelque soit leur origine, leur couleur de peau, ou leur lieu de naissance.

Cascade de Didier — 2016

Cascade de Didier — 2016

Désenchantement : remise en cause du nouveau statut

Il leur semblait qu’en acquérant la départementalisation, ils faisaient main basse sur tout ce que les Français de France, avaient mis cinquante ou soixante ans à conquérir

 

Moins de douze ans suffisent pour que l’enthousiasme fasse place au désenchantement devant la lenteur des réformes et les bouleversements apportés à l’économie.

 

Misère latente, luttes ouvrières :

À cette époque, la classe ouvrière est constituée d’un prolétariat issu d’un monde rural qui vit une période de transition qui s’accompagne luttes. Après un boom de la production sucrière afin de satisfaire les besoins de la France au sortir de la guerre, et un certain équilibre de l’économie, c’est la mort lente de la canne à la fin de années 1950.

Les grèves se multiplient chez les fonctionnaires pour obtenir la prime de vie chère, chez les ouvriers de la canne et de la banane les issues tragiques ne sont pas rares faute de dialogue social. Le remplacement de la canne par la banane sur les grandes habitations du Nord Atlantique en particulier, jette au chômage un nombre important d’ouvriers agricoles. La fin des années 1940, 1950 et le début des 1960ies sont marqués par de grands mouvements sociaux dans la canne. En 1947, le protocole sur les salaires avait prévu dans le Nord une prime de 10F pour les coupeurs. Les usines du Nord essayant de la supprimer, cela déclenche des mouvements de grève au Carbet et à Basse-Pointe (1948 au Carbet, puis l’affaire des 16 de Basse-Pointe que je développerai si vous le voulez bien).

Dans ces sociétés sous pression, le pas est vite franchi qui mène de la contestation à l’explosion comme le révèlent les émeutes de 1959 à Fort de France.

 

L’extension de la législation métropolitaine par décrets gouvernementaux sans tenir compte des réalités locales, en est en grande partie responsable : le préfet qui a remplacé le gouverneur, n’a plus le rôle d’impulsion de ce dernier. On a réduit le pouvoir des assemblées locales au profit du représentant de l’État. La vie politique est affectée par la fraude, l’absence de formation civique de la population souvent illettrée ce qui génère une crise de confiance dans les nouvelles institutions.

Les réticences à l’application des lois sociales métropolitaines, alimentent déception de l’ensemble de la classe politique alors que la législation fiscale, étendue dès 1947, pénalise la production locale au profit des importations. L’État augmente sa participation financière sous forme de subventions exceptionnelles d’équilibre, de dépenses d’assistance. Les nouveaux départements perdent toute autonomie financière par manque de rentrée fiscales et les budgets de plus en plus en déficit, mécontentent les élus.

 

Politique

Politiquement, cela mène à un accroissement du clivage entre départementaliste et autonomiste. Dès 1958, les premiers appels au divorce avec la France émanent des principaux promoteurs de la loi de départementalisation de 1946. Ces autonomistes sont essentiellement le PCM et le PPM, ils réclament l’octroi de pouvoirs locaux. Ils sont sévèrement combattus par les préfets qui font usage de censure et de répression armés, on peut citer les émeutes de décembre 1959 à Fort-de-France (ou encore les émeutes de Cayenne en 1962, de Pointe-à-Pitre en 1967), le procès politique des militants de l’OJAM en 1963 (ou celui du GONG en 1968).

(Il est notamment prévu un petit article sur la politique en Martinique où cela sera développé…)

Nord Plage — Macouba — 2015

Nord Plage — Macouba — 2015

Départementalisation adaptée (décret institutionnel d’Avril 1960)

 

Décrets vers l’autonomie

La départementalisation n’a pas modifié les structures économiques coloniales : prédominance de l’agriculture d’exportation, quasi inexistence du secteur secondaire et hypertrophie du tertiaire. Cependant, elle contribue à améliorer le niveau de vie en grande partie avec les transferts sociaux (prestations sociales versées aux ménages), même si la parité avec la métropole n’est pas atteinte.

Il faut attendre 1960 pour voir évoluer la situation institutionnelle des DOM avec des orientations répondant aux espérances de la départementalisation. L’article 73 de la Constitution précisant que le régime législatif peut faire l’objet de mesures adaptées nécessitées par leur situation particulière.

La départementalisation adaptée est élaborée par décrets en 1960 et soumet leur organisation administrative aux Conseils généraux désormais habilités à faire des propositions de lois aux conseils généraux. Les gaullistes au pouvoir préfèrent renforcer l’autorité des préfets. On note également la création du FIDOM permettant à l’Etat d’investir massivement dans le renouvellement des infrastructures et, pour faire face à la poussée démographique, on envisage le recours à l’émigration. La radicalisation des luttes syndicales traduit néanmoins la persistance d’un malaise social.

 

Rattrapage social

La départementalisation permet un “rattrapage social” :

Santé :

Des progrès considérables en terme d’hygiène et de santé sont constatables. Une lutte considérable est menée pour l’amélioration des conditions sanitaires. Le taux de mortalité chute et celui de natalité a tendance à augmenter notamment dans un premier temps.

Éducation :

Le taux de scolarisation augmente, dans les années 1960 il est supérieur à 90%, cependant les proportions d’échec et de redoublement sont alarmantes et ce n’est pas un problème de pédagogie et de programme car on aura beau adapter et antillaniser, l’échec reste pourtant.

Économiquement :

Parallèlement à ce « bien-être apparent et ce mal-vivre réel », une transformation lente s’opère dans les secteurs économiques. Ainsi le secteur tertiaire deviendra au cours des années 1960 le premier fournisseur d’emplois.

 

Mutations socio-économiques

« Il n’y aurait aucun intérêt de conserver un pays sous sa domination si on laissait sa population dans un grand dénuement ». C’est ainsi que se développe alors une économie de demande, une société de consommation.

 

L’assimilation de la Martinique à la grande métropole industrielle, se concrétise par la transformation de l’île en terre de consommation destinée à absorber une partie des excédents agricoles et industriels de la métropole. Ainsi la production sucrière s’élève et le niveau de vie de la population lui s’élève pendant que la population entre dans l’ère de la consommation de masse.

 

Madame LEOTIN l’écrit ainsi :  « on a souvent parlé de consommation en Martinique. En fait, le Martiniquais ne consomme pas plus qu’un habitant de pays développé. Dans un pays où le chômage sévit, la seule façon pour l’individu de se réaliser s’opère bien souvent à travers l’acte de consommer. Il s’agit d’avoir accès à un certain nombre de biens matériels pour mieux vivre. « 

 

Dans le dernier article #Histoire je vous disais aussi que “Je vois un siècle où toutes les revendications n’ont pas abouties” et comme l’impression que finalement elles sont comme “enfouies au sein même du peuple qui de temps en temps le nomme ce mal être, de temps en temps” l’éructe… “tout comme 2009”.

Et justement, je ne sais plus trop si le film est venu à moi ou si je suis arrivée à lui, dans l’optique ou pas de l’article, mais finalement, j’ai visionné en VOD et j’ai trouvé que ça avait ça place là…

 

J’ai donc visionné La liste des courses de Gilles Elie-dit-Cosaque et j’en ai tiré ça à partager avec vous ici :  « la consommation n’est plus de l’ordre de la satisfaction intrinsèque mais de celle de la satisfaction extrinsèque, c’est à dire telle qu’elle va nous revenir via le regard des autres. En ce sens nous participons pleinement aux stratégies des sociétés de consommation. »

Le film aborde aussi cette idée de l’Assimilation par la consommation pour réaliser cette pulsion mimétique. (exemple du Sapin de noël dans le Discours Antillais de Glissant : que je n’ai pas encore pu lire, mais ça ne saurait trop tarder…).

Quand tu consommes, tu as du pouvoir : pouvoir d’achat !

Trou Cohcon — Vauclin — 2015

Trou Cohcon — Vauclin — 2015

Culture et affirmation identitaire : Habiter le monde : « Il y a deux cauchemars antillais. L’un est de nature économique, l’autre du domaine psychique »

 

C’était un pas en avant considérable, mais je me suis rendu compte très tôt que c’était insuffisant et dangereux. Car, à ce jeu-là, on risquait d’y perdre notre identité, notre âme.

Puisque je sais que l’article commence à se faire long, alors je n’y ajouterai pas trop trop d’informations, mais je ne peux faire abstraction du sujet la culture !

Décolonisation et espoirs déçus de la départementalisation accompagnent l’émergence de la question identitaire aux Antilles. Les années 1970 et les débuts des années 1980 sont marquées par la volonté des Martiniquais y compris de la classe politique, de penser les problèmes martiniquais en Martinique. Une “défense de soi” qui n’est pas du repli sur soi, mais une volonté d’affirmer son existence au monde. Histoire, traditions, patrimoine font l’objet d’enjeux entre le pouvoir et la population.

 

Des mouvements intellectuels, culturels, littéraires ont marqués cette époque…

 

La Négritude, cette littérature de combat renverse et magnifie l’image d’une Afrique de civilisations noires mises à mal par l’exotisme colonial rappelle qu’être nègre doit-être une source de fierté de dignité et non reniement.

Dans les années 1950, Frantz Fanon décrit les mécanisme de la pathologie identitaire de l’aliénation de l’homme noir antillais qui, soumis à la colonisation, au racisme et à l’assimilation culturelle intériorise un profond complexe d’infériorité.

 

À la fin des années, 1960, l’Antillanité forgée par Edouard Glissant, est une démarche de réappropriation née du constat d’aliénation. Elle se donne priorité de colmater les brèches de la mémoire collective et de réconcilier les différentes communauté avec un « réel » antillais à redécouvrir dans l’histoire commune de la plantation : langue créole, résistances, syncrétisme, symbolisent une culture du « détour ».

 

Les intellectuels des années 1980-1990 ont voulu dépasser le concept de négritude, et le mouvement de la Créolité, qui est dans la lignée de la réflexion sur l’antillanité, analyse selon laquelle la réalité antillaise doit-être perçue dans sa dimension propre, c’est à dire créole, ouverte aux brassages, au carrefour des langues et des cultures. La créolité s’insère dans une réflexion identitaire caribéenne.

Trou Cochon — Vauclin — 2015

Trou Cochon — Vauclin — 2015

En somme, Les élus politiques de l’époque sont convaincue de la mission civilisatrice de la France. « On peut donner la civilisation française à ceux qui n’en ont pas d’autres. Elle fut la seule issue par laquelle les esclaves des Antilles purent sortir de leur prostration intellectuelle et morale ». (Brunschwig 1949).

Cette croyance dans les bienfaits de la colonisation, de la France Mère-Patrie : pays des droits de l’homme : « qui a pour vocation d’éclairer les peuples du monde » (Serge Mam Lam Fouck), n’est pas si ancienne. Exemple avec la loi du 23 février 2005… cet article 4.

 

Par la suite d’autres occasion d’avoir plus de pouvoir se sont présentés. Notamment le référendum du 7 décembre 2003 où une évolution institutionnelle se dessinait, « Approuvez-vous le projet de création en Martinique d’une collectivité territoriale demeurant régie par l’article 73 de la Constitution, et donc par le principe de l’identité législative avec possibilité d’adaptations, et se substituant au département et à la région dans les conditions prévues par cet article ? » le non l’emporte alors avec (50,48%).

 

Mais 7 ans plus tard, le 24 juin 2010, le OUI l’emporte à 68,30%. Après que la proposition du 10 janvier 2010 “Approuvez-vous la transformation de la Martinique en une collectivité d’outre-mer régie par l’article 74 de la Constitution, dotée d’une organisation particulière tenant compte de ses intérêts propres au sein de la République ?” a été refusée.

Aujourd’hui, le ministère de l’outre-mer parle notamment de la loi « Projet de loi de programmation en faveur de l’Égalité réelle« …

Comme le dit madame Léotin, « cette unité qui relève de la démarche identitaire ne suffit pas. Il y a un pas à franchir vers un niveau supérieur de ce que l’on peut appeler la cohésion nationale : c’est la capacité d’élaborer un projet pour le futur et l’avenir et la volonté de le mettre en application ensemble […] Les choses ne sont pas figées et il y a eu un pas de fait das la prise de conscience de notre peuple. Ce sont ces pas en avant, si minimes soient-ils qui permettent aux peuples d’affronter victorieusement leur destin en le transformant en projet conscient.

(Mes sources sont : 

Comme la dernière fois : Habiter le monde ; Martinique 1946-2006 , de Marie-Hélène Léotin

Manuel scolaire d’Histoire Géographie Antilles-Guyane.

La liste des courses de Gilles Elie-Dit-Cosaque.

Entre autre ! )

 

 

N’hésitez pas à commenter, surtout si vous avez des informations à ajouter ou rectifier !

XOXO,

Alychouette

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