Légère by Jann Beaudry

Légère, c’est l’intitulé du nouvel et premier album de Jann Beaudry. Cet article n’est pas celui d’une rencontre avec l’artiste mais une envie de partager l’écoute de son nouvel album…

Comme elle en parle dans le morceau Télégraphe… il y a ces journées qui sont grises quoi qu’on y fasse… Et pour y palier, certains se remplissent d’histoires, comme à la recherche d’une carthacis pour passer ces étapes peu agréables mais obligatoires. Si par l’écoute de cet album, il ne peut s’agir de catharsis étant donné la liberté qu’il respire et qui, par conséquent n’est en rien le reflet de ces jours gris, il s’agit d’une aération nécessaire !

Catégorie peu fournie : le focus !

Du coup cet article est un focus, j’en ai fait peu et pourtant, j’en aurais tant à faire !! Il s’agit d’une ballade sur ma première écoute de l’album agrémenté du concert de présentation de l’album. Si ça vous intéresse de la découvrir, je vous souhaite bonne découverte.

Un premier album

Un tout premier album pour l’artiste même si elle n’est pas à son premier essai dans la musique. Artiste dans l’âme, Jann Beaudry on la retrouve aussi au théâtre en tant que comédienne !

Une oeuvre originale qui s’encre dans le style de Bcaribbean

Artiste du label BCaribbean, elle rentre dans cette « ligne éditoriale » du label. Une musique résolument caribbéenne, une musique légère avec des paroles poésie comme on a déjà pu le voir chez Goldee, Pekka, ou encore Stévy Mahy qui elles aussi sont dans (ou sont passées par) ce label. Et pourtant ces points commun ne nient point leur spécificité, leur originalité. (Et c’est là, à mes yeux, toute la grandeur de cette équipe).

Une ouverture au gout d’évidence

On commence par parler d’évidence, on parle du péyi et de nul-part ailleurs avec Isi-a. Elle qui a passée les 15 premières années de sa vie à Laval ! Alors comme elle l’explique dans ce morceau qui ouvre l’album, ce retour au péyi est cette évidence qui va de paire avec son bien-être !

Caribbean Boy, 2013 (pas sur l’album, mais à découvrir aussi si ce n’est pas encore le cas)

Triptyque d’histoire d’amour

Et puis on poursuit en parlant d’histoire (et toujours un peu de géographie) d’amour… celles perdues, celle qui n’auront plus de demain, celles qui – comme une maladie, nous dit-elle en live – ne durent jamais jusqu’au second soir…

Diptyque : portrait de « Elle » & « Mwen »

Elle, légère

Ensuite, vient la légèreté… celle de la rumeur, celle qui transporte avec elle l’image « facile » de « elle »… « Elle » qui pourtant « se sent plus légère que la rumeur ». Elle, légère !

Un clip poésie pour ce magnifique morceau
« Konsa mwen yé »

Parle-t-on toujours de « elle » ? Se fait-elle « mwen » ? « Il y a des gens qui pense que l’irrésistible insupportable c’est moi » nous glisse-t-elle en live ! Passe la légèreté, on parle d’intuition, de raison, d’attirance, de leçon, de frustration… Mais aussi et surtout d’écouter de son cœur, on parle d’occasion, de volonté, chimen lavi… pou di « konsa mwen yé », « konsa mwen byen » !

Irrésistible insupportable, 2019

Entre le Zaïre et la Caraïbe, sur des aires de soukous on parle d’Aléa pas « alé a sé taw, viré a sé ta mwen » an mannyè pou di vié mès moun pa pou maréw adan lavi !

Tryptique sur la perte de « tu, ou »

La perte de la deuxième personne

Sur un air un peu rétro, très chanson française, sur quelque notes de guitares, un pakpitakpitak (vous ne le dîtes peut-être pas comme ça, mais les vestiges de mes cours de tanbou non-achevés font que moi si et ça aide !) une chanson douceur pour parler de « matin gris » dans Télégraphe. Un refrain qui me ramène rêveusement en Irlande… ce morceau, c’est mon coup de coeur découverte de l’album n°2 !

Dans La chevelure, à travers un signe physique distinctif chez l’artiste… sa chevelure, elle nous parle de liens… Les leurs (oui, à sa chevelure et elle), les leurs (à cette deuxième personne perdue et sa chevelure)…

Et avec Dlo an zyé, sur un air plus roots sur le refrain, on évoque toujours une perte, on aborde le fait de surmonter cette perte…

Pour finir…

Une interlude, que je crois, biographique, légère et poétique !

C’est l’histoire d’une plume ….Jann Beaudry

Posted by B CARIBBEAN / 2J MusiQ on Saturday, 15 December 2018

Et puis c’est le tour d’un morceau qui m’a fait connaître l’artiste… Il commence avec des notes que je dirai un peu folk, et j’aime bien cette version enregistrée !

L’occasion d’admirer le talent de l’artiste… si vous doutiez de l’enregistrement, regardez un peu le niveau ici !

Et puis on parle de Pié Touni : où on parle encore d’irréverrance, de l’envie de faire comme on a envie !

Et pour conclure, un duo avec Victor O, où on parle d’amour. On commence cette balade les deux voix et une guitare. On se rapproche de la chanson française mais on ne perd pas le côté caribéen. Et cette magnifique conclusion sur cette conversation d’amour ! Ce dernier morceau de l’album « L’amour à faire » est un énorme coup de cœur.

Une si belle conclusion…

C’est comme si je venais de refermer un joli receuil de poèmes. J’ai un univers construit de douceur, de liberté, mais aussi d’un sentiment d’iréverrance, pas gratuite, mais qui se rapproche du faire « comme on le sent », celui qui balaye un peu beaucoup les conventions, pour se rapprocher avec légèreté de l’amour…

Alychouette

Merci à Benny pour la jolie photo de couverture de l’article !

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