Partage de Découverte #27

Bonjour bonjour à vous !

Je vous espère en pleine forme ?! Ayant eu beaucoup de remarques me précisant que les #PartageDeDécouvertes sont trop longs, j’ai eu l’idée comme petite alternative d’y ajouter des ancres (je bidouille donc dans le code pour vous… si c’est pas de l’amour ça ^^ et puis quelques heures plus tard je trouve -enfin- le bouton qui permet d’insérer les ancres automatiquement lool xD) afin que vous puissiez accéder à chaque partie selon vos choix indépendamment des autres !

Il me faut commencer par aborder la Kako Mizik ! Sans théoriser dans le détails, juste histoire poser les mots sur les concepts… 

Pour aborder le sujet, je vous propose les mots de Exxòs mètKakOLa… Cette musique représente ainsi un mélange entre tradition et modernité. Traditions de Guadeloupe et Martinique avec les musiques modernes urbaines ainsi « léquilibre consiste en un subtil dosage harmonique et rythmique ».

— Les albums —

Kouté Jazz

« Les Antillais ont apporté beaucoup de musiques dans leurs bagages, mais les Français ne se sont alors pas rendus compte que le chaînon manquant entre les Etats-Unis et La France, c’étaient les Antilles ! »Roland Brival 2002

« Le jazz et les Antilles, c’est une vieille histoire, dont on trouve traces dès les premiers enregistrements. D’Alexandre Stellio à Jean-Claude Montredon, d’Al Lirvat à Marius Cultier, de Jacques Coursil à Mario Canonge, la liste est longue de ceux qui ont établis une connexion durable entre ces deux univers si proches. Pour qualifier le jazz antillais, on parlera aux premières heures de swing caribéen, de jazz biguine, une vague qui va débarquer en Europe dans l’entre-deux-guerres. « Les Antillais ont apporté beaucoup de musiques dans leurs bagages, mais les Français ne se sont alors pas rendus compte que le chaînon manquant entre les Etats-Unis et La France, c’étaient les Antilles !  » , se souvenait en 2002 le poète Roland Brival, dont le cultissime Creole Gypsy était alors tout juste réédité.

Situé geographiquement plus proche des Etats-Unis que l’Europe, les antilles ont été très tôttouché par le jazz et de manière différente. C’est pourquoi de nombreux musiciens ce sont emparrés de cette musique pour l’associer aux rythmes traditionnels de leur île : Biguine, Gwo Ka, Tumbélé

Cette nouvelle compilation fait suite à Freedom Jazz France sortie en 2013 et déjà réalisé avec Digger’s diggest. Il s’agit de la Première compilation explorant la foisonnante scène jazz antillaise des années 70 et 80» titres connus uniquement des collectionneurs de vinyles, qui mèlent au jazz, les rytmes antillais pour le meilleur du creole jazz. »

Cet album, ce sont 12 titres résolument créoles sélectionnés par les chasseurs de son de Digger’s Digest et sorti chez le label Heavenly Sweetness. Ils datent des années 1970 et 1980, période à laquelle les artistes de jazz local (Martiniquais et Guadeloupéens), déjà influencé par les rythmes locauxteintent leur musique de funk, soul music voir même de psyché ou de folk music.

Ce n’est pas du chauvinisme, une recherche effrénnée de la vibes locale, mais je pense ne pas trop m’avancer en disant qu’on s’y reconnait, et tous ces symboles de la mondialisation qui fusent, des symboles, produits, pas toujours positifs qui prolifèrent dans nos vies et qui ne reflètent pas notre identité je suis toujours heureuse de retrouver ces quelques repères de « nous-même ». Comme ils l’ont évoqué dans la présentation de l’album, ce « Tout-monde » qu’évoque Edouard Glissant, si j’ai bien compris le concept, ce sont des influences qui se mélangent et non qui se détruisent. Et aujourd’hui, de toutes ces influences internationales qui fusent, ces pointes locales font sourire, ça fait plaisir de s’y retrouver, dans ces rythmes qui nous parlent, ces sonorités !!!

J’aime beaucoup et j’ai un gros coup de coeur pour la piste 9 « Crépuscule Tropical » de Max Cilla !!!

deEPly rooted

Pochette de l'album deEPly rooted de Meemee Nelzy

Pour continuer sur les rythmes et sonorités locales, on va continuer avec Meemee Nelzy qui nous a présenté, début mai, son nouvel EP qui s’intitule « deEPly rooted ». Le titre est très explicite, notre chanteuse guadeloupéenne (qui est aussi, à vrai dire, à moitié Martiniquaise) de Nu soul a donc sorti cet opus où elle se présente à nous comme profondément enracinée.

En effet, que cela soit au niveau des paroles ou des sonorités, elle nous présente des morceaux profondémment enracinés. Avec des sonorités résoluments caribbéennes !

On y retrouve deux morceaux réédités, l’un de l’album de Chyco Simeon « Mèm Biten mèm Bagay » dont je pense que le titre parle de lui même.

Et l’autre morceau réédité depuis l’album Who Knows d’Alex Deaz « Tanbou Pé Ké Janmen Lwen » (en featuring avec Dominik Coco) qui aborde ce tambour et son âme qui accompagneront toujours ce jeune homme qui s’en va, prend son envol ! (Je vous avoue que ce morceau me parle vraiment, c’est un grand coup cœur tant les paroles me parlent, tant la musique me plait. J’aime vraiment beaucoup).

Et puis, elle nous propose également trois compositions originales « Doux lendemain » paroles de douceur, passion, nostalgie, du souvenir d’un amour perdu dans un présent aux cheveux sur une magnifique composition.

« No One Needs To See You Cry » est un morceau tourné soul qui évoque cette capacité de se faire confiance, de trouver une tranquillité d’esprit… car « personne n’a besoin de te voir pleurer ». It’s a sort of journey from this « cloudy day » with feelings « heavy and paintfull » to this mood « standing though to find beauty everywhere », because beauty is everywhere ! (Sans vouloir vous bassiner avec cela, je me permets de faire encore le parallèle avec ce mouvement de #RenaissanceWoman by Stevy Mahy).

Et puis on retrouve également « Siziem Kontinan » crée à l’occasion de la deuxième édition du concours All For One Carribbean auquel elle a participé, un morceau qui fait fait ressortir l’unité de cette Caraïbe, évoque cette identité commune, padavwa « ansam nou ka alé pli lwen ».

Et puis, autre nouveauté, comme on a déjà partagé les précédentes, Meemee Nelzy revient encore avec un partage de Playlist, une nouvelle « Yumi Session » cette fois ci « Kreyol Alternative » (que je classerai dans cette Kako Mizik) où on retrouve d’ailleurs un morceau de la compilation Kouté Jazz : Kominiké de Erick Cosaque.

On retrouve également Sébastien Drumeaux dont je vous ai déjà conseillé l’album… On le retrouve en featuring avec Akuji, mais aussi sur le morceau Tanbou la ja bout très belle combinaison des ateliers Laché Chivé (issu de l’EP Henri Guedon) avec Alphaaz et Mano d’ishango et EDS.

S’y retrouve aussi le rappeur William café que j’aime bien !

Et puis, s’y sont même glissés ce que j’appelle des « classiques »… comme Henri Guedon, du Mairus Cultier, Kassav’.

RESPECT

J’en avais déjà parlé sans vraiment développer dans le dernier Partage de Découverte et je crois que c’est une mixtape à partager, vraiment accessible et très intéressante, bien construite, et avec un bon message. Elle est disponible gratuitement en plus.

C’est la dernière mixtape de FOLA, elle s’intitule Respect, alors évidemment ce dernier transcende toute la mixtape, de quoi l’aborder dans des situtation concrètes. Évoquer comment  « rester éveiller » pour ne pas le perdre, comment se le procurer et comment l’appliquer…  À travers de diverses situations de la vie concrètes telles que l’insertion et la réinsertion par rapport à la prison, ou encore la vie de couple, et même en rendant hommage aux dissidents… Téléchargez (si ce n’est pas encore fait) pour découvrir tous les sujets des tracks de la mixtape.

Ainsi, sans bling bling, il aborde vraiment la vie, il met des mots sur les maux. Et c’est cet art de manier les mots, de maîtriser ses mots qui fait la grandeur de cet artiste. Le thème y est explicitement le respect : clé dès lorsqu’il est au centre ! Être et se sentir respecter est une vraie clé pour le vivre-ensemble.

Une mixtape très intéressante, avec un petit coup de cœur pour le morceau Kaz an mwen, un sujet de vie simple, ce désir d’évoluer, d’avoir sa propre maison, avec un beau flow !

Pour retrouver les morceaux qu’il a posté sur YouTube, abonnés-vous à sa chaîne Steve FOLA Gadet.

(PS : BENEJA (le groupe de Fola et Williams Café) sort une nouvelle Mixtape le 15 JUIN 2016).

Guidance

Sur le blog, on a eu l’occasion d’en parler dans tout un article, la chance de rencontrer l’artiste à l’occasion d’une répétition, alors vous pouvez retrouver tous les détails dans l’article.

Cet album est à mon goût une sorte de voyage dans nos vies, dans une direction : Guidance. J’y vois l’idée de passer par un cheminement tout au long des morceaux… Un album auquel j’accorde une très belle note, et pour tout savoir, courrez vite lire l’article Rencontre avec Djama Keïta !

Vidéo de la répétition !

Clip du morceau Guidance

— Les clips —

QCQF ?

Je n’ai pas encore abordé le sujet… Mais vous n’avez certainement pas raté le nouveau clip version Court Métrage du morceau #QCQF (Qu’est ce qu’on fait ?) d’E.sy Kennenga…

Ce clip, court métrage est un vrai dialogue qui ouvre le dialogue, donc pour cette fois, je ne parlerai pas tant que cela, je reprendrai simplement Malik Duranty (tout ce qui se trouve entre guillemets est donc signé Malik Duranty).

Ce court métrage : « C’est l’histoire d’une inspiration partagée qui ouvre à un cheminement de création partagée. Car, les Arts ont vocation à créer un dialogue au sein des sociétés et aussi à créer un dialogue entre les sociétés. »

Ainsi, les artistes (je n’en dit pas plus, regardez le film !!!) mêlent leurs arts pour suciter ce dialogue qui nous touche tous et que nous devons « affronter » pour avancer.

En effet, dans ce morceau, E.sy Kennenga ne parle pas de rester passif face au monde et d’annihiler les éléments négatifs qui s’y passent… comme le montre Christophe Mert en y incluant ce bout de fer peint en noir diamétralement opposé au bout de bois déclinant le champs chromatique de l’arc en ciel… il s’agit d’en prendre conscience et d’agir en fonction de cela, en conscience et avec la sagesse de pouvoir assumer ses actes. E.sy Kennenga le dit lui même il espère ce choix « en conscience en patience tolérance et dans le sens du vivre ensemble » et souhaite  » l’épanouissement de tout un chacun dans l’intérêt et l’entendement du collectif » afin que vivre-ensemble nous soit « positif, constructif et créatif ».

À noter que ce discours s’ancre dans une configuration universelle au sein des points cardinaux (ce qui n’est pas sans rappeler Marcaraïmon de Christophe Mert), et ainsi c’est une ouverture au discours pour le peuple, et pour les peuples.

Et puis, la conception de l’art que j’aime partager, cette globalité qu’on définit en parlant de l’art comme du médias privilégié du peuple, de l’artiste comme en proie aux évènements qui nous rythment, nous bousculent… l’artiste crée de tout cela. Je crois que c’est ce que Malik Duranty exprime (bien) par là :

« Cependant, il est une catégorie d’acteurs qui produisent des repères au sens de référence; ce qui de leur production suscite l’exemplarité, et la mise en lumière d’un possible. Ces acteurs sont des créateurs, au sens où leur intention est provoquées par une question, dont leur inspiration s’empare pour donner à voir ce qui vit et est faisable. »

Et se mêlent ainsi les art dans cette même intention pour mener à un hymne, un totem, un film et sûrement un peu plus encore à la positivité, entre Solda Lanmou, Soldat de l’Amour…

(Le morceau est disponible en téléchargement gratuit sur le net).

Niaj

« An ti zibié ka pwan lenvol ka chayé gren pou simen lov. »

Là on revient sur du zouk,  pour parler d’amour, pour parler de la vie, de comment savourer la vie, parce que « nou ni tou sa ki fo ». On le fait par un éveil des sens, avec un beau clip, de belles paroles, beaucoup d’amour et de jolies images, c’est Niaj de Wallas !

11 o’clock

Lov’ly, elle aussi comme Wallas, est une « jeune artiste émergente de Dream Tracks » chanteuse à la voix magnifique, elle nous présente le clip de 11 o’clock, un morceau aux vibes caribbéennes qu’elle nous avait déjà présenté en live et qui m’avait déjà plu !

Krazé

Voila un parfait morceau pour l’ambiancement, Riddla sort ici un clip avec les aventures de la Team Siwo durant la Karibzik sur le Crazy Jab Riddim ! Beaucoup de couleur et d’énergie 🙂

(L’abus d’alcool est vraiment dangereux pour la santé. Alors faîtes attention. S’amuser, ce n’est pas boire).

Naija

Naija, c’est le nouveau single de Féfé en featuring avec Ayo, qui est un extrait du prochain album de Féfé qui paraîtra cet automne. C’est une combinaison de deux artistes originaires du Nigéria. Un beau pays que ses habitants, particulièrement les jeunes, appellent avec fierté « Naija ». C’est un morceau pleins de peps, qui évoque les racines et l’identité, la fierté, un clip pleins de couleur qui me plait et que je partage alors…

REMIX !

Higher remix

Un super remix du morceau Higher de Sébastien Drumeaux en featuring avec un autre artiste caribbéen, avec un autre univers ! J’aime bien le résultat de ce remix en featuring avec Débrouya.

Tuffa

Avec son nouveau morceau « Tuffa », Stone J pose sur le Crown Love Riddim du producteur jamaïcain Rvssian chez Head Concussion Records qui fait bien parler de lui ces temps-ci avec des artistes tels que Konshens, Vybz Kartel, ou même Kalash… !
Stone J, artiste que j’apprécie beaucoup est de retour en Martinique, et semble avoir beaucoup à nous proposer…alors, classer le dans « à suivre ».

Nonm ki ni

Je salue ici une belle iniative, une combinaison entre Dédé Saint-Prix, Skanky, Pleen Pyroman, Saël et Straika D, sur le Reyel Riddim volume 4 de Walla Prod qui s’intitule « Svinx Riddim » entre modernité du riddim et tradition de la flûte des mornes…  Et puis, les danseuses : Doudou et Livity totalement en accord… entre tradition et mordernité ! Bon visionnage 🙂

Voici un court aperçu du single « Nos rêves » de Straika D, qui sortira le 10 juin prochain !

— News —

CINÉMAWON

« Bousculant le statu quo, Cinemawon a pour vocation de promouvoir le cinéma d’auteur issu de la Caraïbe, l’Amérique Latine, l’Océan Indien et l’Afrique.
En s’adressant à tous les spectateurs, aussi bien au curieux qu’au cinéphile averti, Cinemawon se fait le porte-parole de ce cinéma, encore trop peu visible sur nos écrans. 

Chacun peut découvrir une offre cinématographique variée au cours de projection débats organisées régulièrement, ou sur le site www.cinemawon.net.
Les projections représentent une opportunité rare pour le public et les réalisateurs présents d’échanger en toute convivialité ; tandis que le visionnage en ligne permet à tous les publics, où qu’ils soient, de profiter de la programmation.

Cinemawon est porté par un collectif de professionnels du cinéma qui apportent, en plus de leur passion, des compétences diverses : nous sommes producteurs, réalisateurs, professionnels du marketing, organisateurs d’événements etc. »

Fan de la réalisation cinématographique et des inspirations locales qu’on peut y retrouver, je suis totalement emballée par cette initiative que je vous invite donc à suivre !

UPÉPO

Comme j’ai commencé à vous la partager, je continue pour cette série de contes de Malik Duranty a retrouver sur son site des Editions Lesans Syel Dlo Tè Difé. L’épisode 4 que nous n’avons pas encore aborder sur le blog mais que j’ai partagé sur la page (rejoignez la page Facebook du blog !!!) s’intitule Upépo le vent conteur. Il aborde le sujet de « ce continuel et perpétuel présent » : Le Vent ou du moins où le vent est le sujet mais aussi le conteur qui choisit lui même le sujet !

Je me rappelle d’une jolie rencontre soudaine et sensationnelle où, dans les critères, de présentation s’était glissé un « quel est ton lien avec le vent »…

Le vent et sa mystique symbolique… le vent, ici nommé en Swahili, langue de l’autre côté de la mer, de l’autre extrémité de cette Terre… Serait-ce lui même qui aurait porté son nom ici pour conter « ses histoires universelles »…?!
(J’en ai profité pour vraiment vérifier le vent qui provenait de là-bas arrivait ici (lol) et je suis tombée sur carte interactive réalisée par des chercheurs dont les données sont actualisées toutes les 3 heures et qui représente les vents de la planète : http://earth.nullschool.net/ cliquez, vous verrez, c’est chouette).

span>span>span>span>Vous pouvez aussi trouver le cinquième épisode de Djaya & Yadja & Man Ya, cette fois, c’est un voyage dans les espaces, un voyage vers le « morne de Trenelle-citron et le morne de l’Ermitage. Pour remonter à Balata », un voyage dans le temps entre « la lumière » et « lalin » jusqu’au jour qui se lève… C’est un voyage dans l’espace spirituel, puisque comme l’a dit Césaire « À force de regarder les arbres, je suis devenu un arbre… »… alors on se fait racines, « Amoureuse de la Terre, son humus Et son humanité » mené par Upépo, le vent !

Et puis cette pawol de fin toujours dans ce motif d’initiation propre à Malik Duranty vers le jour, pour rendre grâce à cet amour phénomène emerveillant, non de demain, mais cet amour de maintenant cet amour d’aujourd’hui, pli bel Lanmou… ! J’ai passé un très bon moment avec cette pawol de fin, ainsi : je partage… 😉

(PS : Le livre An Mas Matjé Mwen est disponible à la librairie Alexandre en format papier, si non, vous pouvez aussi vous rapprocher de Malik Duranty pour vous le procurer en papier ou sur clé USB).

Man Ya Mi Jou Douvan Jou (Épisode 5) - Éditions Lésans Syèl Dlo Tè Difé

Man Ya Mi Jou Douvan Jou (Épisode 5) – Éditions Lésans Syèl Dlo Tè Difé

Mi Bèl Plézi… Man Ya a les yeux fermés. Elle a une respiration de sieste. Son souffle s’évapore d’une fine interstice entre ses lèvres… elle les bouge en rythme d’un murmure qui racon…

http://edition-karibeen.com/man-ya-mi-jou-douvan-jou-episode-4/

XOXO,

Alychouette

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