Aimez découvrir pour faire découvrir

Post invité #1 par Malik Duranty du blog Éditions Karibeen Lésans Syèl Dlo Tè Difé. Un auteur dont les sujets, la façon dont il les aborde et sa plume-poésie, me touchent. Voilà qu’il nous fait l’honneur de partager sur le blog ses coups de cœur et découvertes du moment. Merci Malik, bonne lecture à vous !!

Alychouette

Aimer découvrir pour faire découvrir…

The Lassie of The Flower Island, oui, je peux saisir cette occasion d’écrire pour le Blog de Laury. Et comme elle le fait si bien, vous emmener à cheminer par une curiosité. Elle qui est toujours le fruit d’un questionnement, qui est le fruit d’une dialectique entre le su et le vécu de l’œuvre et de l’artiste.

En effet, voilà cette découverte: le blog The lassie of The Flower Island qui me permit de découvrir cette blogueuse, ce blog que j’ai plaisir à lire et à partager dès que possible. Car, cette blogueuse tout en nous faisant découvrir la richesse de nos arts, ceux dont elle est sensible, se découvre elle-même sous nos yeux, comme une observatrice attentive à l’univers culturel de notre actuel. Il y a là une forme d’art, celui de l’écoute au sens philosophique du terme.

Il y a donc cet univers de sens construit d’œuvres qui satisfait à notre insatiable curiosité et qui donc dialogue par notre inépuisable questionnement sur ce qui s’y manifeste.

Découvrir, se découvrir, c’est à chaque fois ouvrir une fenêtre sur… Et aller-vers…

Qu’ai-je donc découvert que je voudrais partager avec vous lecteur de ce blog?

Voilà vingt jours que nous sommes soumis aux aléas de notre nature qui nous rappelle qu’il y a, à l’échelle de la planète, une réelle relativité entre tous les mouvements de ce qui constitue la Terre. Un dialogue entre les aires géographiques et climatiques. Vingt jours que l’Afrique par son Sahara, avec le vent, envoie un message aux îles de l’arc, ce sixième continent.

Notre humanité sensible. Car de là, se trouve le fondement de nos origines.

Alors, je suis les conseils de MadininAir, et en cette baisse de la qualité de l’air, je reste oklm. Et, je me place à un endroit bien précis de chez moi. Là, j’ai envie de m’évader. C’est le lieu, la rampe de lancement. Il me faut un balan pour monter et prendre la kadans.

Pensant à cette brume de sable, une chimère me touche, l’air n’est pas clair, il porte dit-on excrément, pesticide et métal lourd. Je me ressaisis me demandant: « De quoi devrais-je vivre de l’invisible des autres ailleurs, ou du visible là ici?

C’est un questionnement qui me rappelle les questions propres à la source et aux resources. C’est là que je choisis.

Ainsi, je me rappelle que le samedi 20 Mai 2017, Straïka D annonçait la sortie de son dernier album pour le Lundi 22 Mai 2017.

Voilà qui tombe super bien. À l’occasion de la fête de la liberté qu’est le 22 Mai, Straïka sort son album. C’est plus que symbolique. Oui, je suis de cette génération, d’où, se sont levés des militants dèyè mic-la. Des artistes découvreurs d’eux-mêmes dans nous-mêmes, ayant servi de guide à nos découvertes à nous de ce Nous.

Nous, génération en qui s’affrontent plus encore le nèg mawon et le nèg de ville (nèg de l’habitation). Et la synthèse est venue en raggamuffin: livrer l’intention du new-mawonaj resté dans la tradition de la pawòl par la conscience du conteur. Chaque nèg conscient en vaut deux.

Mission de génération

Et pas seulement, ils ont permis à notre génération de trouver des références communes et un langage générationnel fort important, lorsque la génération se doit de découvrir sa mission. Car, de cela découle notre conscientisation. Donner du sens à l’éducation entre pairs. Que cela soit source consciente, de dialogue intérieur d’une solidarité volontaire, d’une liberté de la pawòl. « Tell Dem! » aime à prononcer Straïka.

Alors, que sais-je? Si, je ne sais pas qu’un album de Straïka, comme celui d’un Janik Mc, ou encore d’un Yaniss Odua, d’un Ti-wonny, d’un Guy’al Mc et bien d’autres fondateurs, est une offre d’écoute, de méditation, de réflexion, de découverte, de conscientisation et aussi d’évasion inestimable par les temps qui courent et ne marchent plus. Tant de choses sont fugaces. Le drame, le risque, comme la bonne nouvelle passent, insaisissables. Or, là c’est autre chose. C’est un témoignage. Un « Je marche parmi vous et je vous vois et je vous dis ».

Ainsi, vais-je partir à la découverte de « Coeur de Feu » le dernier album de Straïka. Waw quel titre!

C’est une belle association. Le coeur et le feu. Je me pose la question de savoir: qu’est-ce qu’un coeur de feu?

Je pense alors à notre île, la Pelée, à notre bouche, la pawòl, à notre âme, le corps, l’esprit One.
Dlo Koko, Lonbwaj an pié gwiyav, une relaxe de corps pour une mise à l’écoute totale de cet album.

Dlo koko, waw, si nous savions comme il est salvateur d’en consommer. Voilà une denrée que nous devrions respecter de la cueillette, à la production, à la distribution. Qu’il soit équitable et sécurisé d’en consommer. Car, le koko c’est le bon en huile, en râpé, en lait, en noix, en crème. Enfin, c’est pas ça le propos. En tout cas, Rèspekté Koko-a.

Lecture de l’œuvre

Tout en téléchargeant l’album, j’en profite pour lire le titre des morceaux à venir. Car, chacun fait comme il veut, et je vous assure que ce n’est pas par déformation professionnelle; mais, j’aime aborder un album comme l’on aborderait un livre. Les titres constituant le plan de ce livre, nous livrent déjà quelques indices sur l’univers que nous propose l’artiste. Oui, je l’avoue, il me faut pouvoir écouter l’album en son intégralité comme l’on lit un livre.

Tout de suite voici un indice du contenu qui se met en dialectique avec mon imaginaire de l’instant.

Je lis et me dis: « Nos rêves« , oui, je rêve, c’est un des moteurs de mes choix, « Ça vaut de l’or« ,  oui tout ce qui est sentiment, vécu et témoigner, est bon et beau, oui en particulier le sentiment d’humanité, le sentiment d’amour, waw; juste après, je lis: « Cratère« , oui Straïka, nous sommes de la terre qui est né magma dans les profondeurs de notre histoire, qui a percé la croûte océanique pour se faire une place au monde de la surface face à la face au feu du Soleil, je suis volcanique dans la grande ligne de feu de mon coeur; et là, oui, je me rappelle du titre de l’album « Coeur de Feu »; je lis en corps « Nouveau paysage », oui je suis d’accord, le voyage de notre nature pour aller dialoguer en corps avec ailleurs, là où, « J’ai vu des gens », « Étranger », oui et « J’essaie », de les aimer, dire à l’humanité entière: « I love you », comme je sais le dire dans mon quotidien à la femme aimée, tous, oui tous, nous avons ce besoin de « Se comprendre », c’est la compréhension plutôt que le jugement qui mène au vivre-ensemble, vivre avec soi; pour en faim dire « Hey Gyal », « Mwen « Paka rivé domi », « Fo pa nou oubli » ki sa ki ka mennen-nou sé lanmou.

De tout cela, un questionnement se lève en moi comme un magma comprimé sous ma peau. J’ai chaud du dedans. Là à l’instant,  j’ai envie de savoir ce que Straïka Tell Dem.
Je vous laisse aller l’explorer. Car, des réponses à mes questions j’en ai eu en plus des miennes, celles de Straïka y répond dans des compositions, une musique et une poésie bien présente. Ce conteur de notre tradition Dj de leur modernité et pawoleur de son fondement, nous livre un album qui m’a touché. Et, je le partage avec vous. Car, dans ce monde actuel, il est intéressant d’être toucher par un geste bienveillant…

À bonne entendeur… L’art n’a de fondement que le populaire langage de nos sens ensemble.

Ma dernière découverte est liée à un évènement qui va en parfaite synergie avec ce dont nous parlons en filigrane depuis le départ de l’article. Le geste bienveillant dans l’initiative. Faire en partage ce qui est bon et beau.

Le samedi 27 Mai 2017, j’ai été invité à « Ouvè Lawonn » organisée par l’Association Kolornection et le Kolektif Tanbou Nèg Mawon dans le cadre du 38ème Mai de Dillon qui est l’évènement organisé par le Collectif des Associations de Dillon. Un moment ensemble dont la Marraine est Kannel.

Frère ça fait plaisir de faire dans la convivialité et la paix. À cette occasion, j’ai découvert un marché arc-en-ciel, un marché artisanal, avec Karavan’Art Caraïbe. Tout ce qui c’est passé sur l’Avenue Salvador Allende était plaisir. Les sourires, la vie ensemble en corps présent, dans les formes et les matières, lorsque nous nous imaginons qu’il y a là tant de mains qui font, ce qui nous ravit et embellit notre environnement proche et voir même nos corps.

Waw, il faut que j’y aille. Hihihi, même lorsque l’on se remémore une création, une initiative qui a pris corps, notre mémoire de corps et notre imagination s’emparent de nous pour une évasion. Waw, c’est cela être en relation avec le sincère geste bienveillant de création, pour le partage d’une initiative vraie.

Juste en partant, je vous lance une dernière découverte. Le vrai d’une expression lyrics phénoménal, toujours dans la lignée de ce que nous nous disions ici dans ce voyage de découvertes. Il s’agit de la dernière tune d’Esy Kennenga en inspiration partagé avec Straïka et Yaniss Odua: « Ils ont parlé »…

Portez vous bien en bonne forme et en bonne humeur

Tjenbé bèl
Malik

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